Robert Mallet-Stevens est l’un des architectes français les plus proches de l’avant-garde internationale et l’un des plus éloignés de la tradition des beaux-arts. Il fait de brillantes études à l’École Spéciale d’Architecture.
Architecte, décorateur, enseignant, concepteur de décors de cinéma, de meubles, d’aménagements intérieurs et de boutiques, il représente une figure incontournable de l’architecture moderne et incarne une tentative de conciliation entre l’architecture et les arts appliqués en France.
En 1929, Mallet-Stevens quitte la Société des Artistes Décorateurs pour fonder et devenir le premier président de l’Union des Artistes Modernes (UAM). Cette fondation réunit des artistes décorateurs et des architectes avant-gardistes tels que Le Corbusier, Eileen Gray, René Herbst, Francis Jourdain, Charlotte Perriand ou encore Jean Prouvé. L’organisation prône l’industrialisation, le modernisme et la démocratisation de l’art. Il se voit attribuer la construction de cinq pavillons pour l’Exposition internationale des Arts et des Techniques de 1937 : ceux de la Solidarité nationale, de l’Hygiène, le palais de l’Electricité et de la Lumière, le Pavillon de la Régie des tabacs et celui des Café du Brésil.
Il reste par ailleurs l’un des principaux animateurs de ce mouvement et ce, jusqu’à sa mort. Dans les années 1930, il est également directeur de l’École des Beaux-Arts de Lille où il tente d’appliquer les principes de l’UAM à son projet pédagogique et institutionnel de formation des architectes.