René Herbst fait des études d’architecture à Paris et Francfort pour ensuite travailler en tant que décorateur et designer. Il fonde les Etablissements René Herbst et produit ses propres créations.
A la fin de la Première Guerre mondiale, il se consacre à la création de mobilier et aux problèmes posés par l’habitat et l’ordonnance architecturale. Il expose pour la première fois son travail au Salon des Artistes Décorateurs à partir de 1921. Ses premières réalisations présentent l’influence des mouvements Arts & Crafts et Jugendstil. Ce travail s’inscrit dans le style de l’époque qu’il abandonne pourtant rapidement.
1925 est pour lui une année charnière : il participe à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels de Paris où il montre cette fois un attachement plus marqué à la recherche de modernité. Il prône l’industrialisation du mobilier avec l’utilisation du métal (notamment le tube nickelé), du verre et du caoutchouc. Il présente différents modèles dans sa propre boutique. Il devient également fondateur et membre du premier comité directeur de l’Union des Artistes Modernes (UAM) aux côtés notamment de Francis Jourdain, Hélène Henry, Robert Mallet-Stevens et Raymond Templier. Il organise et met en scène la première exposition du groupe au Pavillon de Marsan. A la mort de Mallet-Stevens, il devient président du groupe.
Architecte-décorateur reconnu, René Herbst réalise également quelques aménagements prestigieux, pour l’hôtel particulier de la princesse Aga Khan (1931-1933), pour le marchand de tableaux Léonce Rosenberg (mobilier de salle à manger en 1928), pour le Maharajah d’Indore, mais aussi des magasins (particulièrement pour l’orfèvre Jean Puiforcat, boulevard Haussman, 1936), des restaurants, des cabines de paquebots (1934) et des bibliothèques.