Né en 1879 à Marseille, Charles Camoin appartient à cette génération charnière d’artistes exerçant entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille puis à Paris auprès de Gustave Moreau. Il devient vite très proche de Henri Matisse, Henri Manguin et Albert Marquet. En 1905, il participe avec eux à l’exposition la « Cage aux fauves » du Salon d’Automne. Dès lors affilié au fauvisme, Charles Camion connaît rapidement le succès, exposant régulièrement dans les salons parisiens et européens. Il est considéré comme « le plus impressionniste des fauves », comme l’écrivait Bernard Dorival.
La rencontre qui a profondément marqué Camoin, tant sur le plan humain qu’artistique, c’est Paul Cézanne, il lui vouait une profonde admiration. La preuve avec ces mots : « L’Italie, la patrie des grandissimes de la peinture. A part Cézanne, on n’a pas fait mieux après eux », écrivait Charles Camoin en 1955. Il avait alors 75 ans et son admiration pour le peintre était intacte. Cette rencontre détermine pour longtemps l’originalité de son l’art qui tend à concilier la spontanéité du geste coloré à l’ordre du motif.
Après la guerre, Charles Camoin partage sa vie entre son atelier de Montmartre et celui de Saint-Tropez, affirmant de plus en plus son goût pour une peinture sensuelle et spontanée, empreinte de la présence de Renoir dont il est proche. Il demeure toute sa vie attaché à ses thèmes de prédilection : paysages du Midi, portraits de femmes, natures mortes et nus. Dernier survivant du groupe initial des fauves, il s’éteint en 1965 à Paris.
Deux grandes expositions rétrospectives lui sont consacrées, à Nice en 1971 et au musée Cantini à Marseille en 1998. Dans le champ de l’histoire de l’art, son nom apparaît presque toujours parmi les artistes affiliés au fauvisme.
Pour accéder aux œuvres de ce créateur que nous exposons, cliquer sur les images ci-dessous :