Eugène Atget est un artiste originaire de Libourne, principalement connu pour ses photographies documentaires sur Paris. En 1879, il entre au Conservatoire national de musique et de déclamation. Victime d’une infection des cordes vocales, il abandonne rapidement le théâtre pour se lancer dans la photographie, la peinture et le dessin. Il reste cependant très attaché au théâtre comme le montrent les photographies de sa bibliothèque ainsi que les conférences qu’il donne en 1913. En 1882, Atget devient directeur d’un hebdomadaire humoristique Le Flâneur.
Dans une annonce en 1892, il décrit son travail ainsi : « Paysages, animaux, fleurs, monuments, documents, premiers plans pour artistes, reproductions de tableaux, déplacements. Collection n’étant pas dans le commerce. » Au contre-courant du mouvement photographique de l’époque qui s’applique à reproduire et limiter la peinture, Atget s’intéresse au cadrage, à la ligne de fuite et à la netteté des clichés. Il réalise au début de sa carrière des documents photographiques pour les artistes, s’intéresse en particulier aux petits métiers de Paris, aux cours d’immeubles, aux devantures de boutiques, puis développe des projets artistiques et pittoresques, les parcs, les monuments, et photographie les banlieues de Paris ainsi que plusieurs villes françaises. Des grandes institutions publiques telles que la Bibliothèque historique ou le musée Carnavalet achètent ses œuvres et il conquiert une clientèle prestigieuse comme Georges Braque, André Derain ou encore Maurice de Vlaminck.
A la fin de sa vie, les photographies de parcs et de vitrines à reflets rendront Atget célèbre auprès des surréalistes et notamment Man Ray, qui fera publier divers articles et ouvrages sur son travail. A sa mort en 1927, nombre de ces photographies, négatifs, albums et répertoires sont achetés par Bérénice Abbott, puis revendus en 1968 au Museum of Moderne art à New York.
Pour accéder aux œuvres de ce créateur que nous exposons, cliquer sur l’image ci-dessous :