1030584-i_025Nina Ossipovna Kogan est une peintre russe et soviétique. Elle suit des cours particuliers dans l’atelier de Jan Ciągliński, un précurseur de l’impressionnisme russe. Pendant les années 1910, elle se passionne par la nouvelle peinture française, et se rapproche du groupe de Larionov et Gontcharova, les représentants majeurs du Rayonnisme. Ses premiers travaux sont inspirés par l’esthétique de la jeune avant-garde comme le Cubofuturisme jusqu’à sa rencontre avec Malevitch et Chagall en 1918. Ils lui confient la direction d’un cours de base à l’École artistique de Vitebsk. Elle contribue à la création du Conseil de la Validation de Nouvelles Formes de l’Art (UNOWIS) à Vitebsk, créé par Malevitch avec El Lissitsky, Iermolaieva et d’autres artistes.

Le 6 février 1920, Kogan chorégraphie et conçoit sa principale œuvre : « Le Ballet suprématique » avec des décors et des costumes modernes. Le ballet met en scène le déplacement de formes géométriques par des figurants. Ce spectacle permettait de visualiser la théorie du mouvement des formes suprématiques dans l’espace et l’intrigue de leur naissance et disparition. Elles provenaient du carré noir et revenaient à lui.

En 1926, elle part s’installer à Leningrad avec d’autres membres du groupe après de nombreuses tensions au sujet des mouvements artistiques exigés par la société. À la fin des années 1920, elle abandonne le suprématisme et revient au réalisme. Nina Kogan organise des expositions à la Maison de la Culture et au Musée de la Révolution, et contribue également aux collections d’art moderne du Musée russe.

En 1928, elle fait parti du Groupe du Réalisme Picturo-plastique. Le groupe a été considéré comme contre-révolutionnaire et Kogan est arrêtée en 1934 lors des purges staliniennes. Quelques mois plus tard, elle est réhabilitée et revient à la peinture. L’artiste commence à enseigner le dessin aux enfants. Elle expose ensuite à Leningrad pour de nombreuses manifestations : « L’exposition des travaux des femmes-peintres » (1938), Sixième et Septième expositions des œuvres des peintres de Leningrad (1940, 1941) etc.

Kogan meurt en 1942 pendant le siège de Leningrad par la Wehrmacht, à la suite d’une septicémie.